Travail juridique bénévole : un atout de taille pour la collectivité au temps de la COVID-19

Introduction

Anna Marrison, associée du bureau de Toronto de BLG, est la nouvelle présidente du Comité national pro bono du cabinet. Anna travaille avec les membres du Comité pro bono national afin de continuer à soutenir l’engagement profond du cabinet envers les initiatives bénévoles au pays.

Nous avons parlé à Anna de l'histoire du travail bénévole au sein du cabinet, de son nouveau rôle de présidente et de l'évolution du travail bénévole à la lumière de la pandémie COVID-19.

Question 1- Présentez-nous brièvement en quoi consiste la tradition du travail juridique bénévole chez BLG.

Le travail juridique bénévole fait depuis longtemps partie des principales priorités de BLG : les dirigeants du cabinet participent activement à la promotion de ce type de mandats, comme c’était le cas du regretté David W. Scott, qui a occupé de multiples fonctions de direction et a montré l’exemple à cet égard tout au long de sa carrière. L’Association du Barreau canadien a récemment publié un excellent article à ce sujet dans le cadre de leur National Magazine, où mes collègues Michelle Henry et Erin Durant ont été cités, partageant leur point de vue sur l'importance de l’utilité du travail juridique bénévole et de l’importance de s’investir auprès de nos communautés.

Le Comité pro bono national nous permet d’harmoniser et d’exploiter les contributions juridiques bénévoles de chacun de façon à agir dans l’intérêt global de nos collectivités. En tant que cabinet, il est crucial que nous poursuivions nos efforts visant à améliorer l’accès à la justice au sein de nos collectivités. Par ailleurs, le travail pro bono comporte des avantages directs pour nos avocats (notamment ceux qui débutent dans leur carrière) puisqu’il leur donne la possibilité de parfaire leurs compétences et leur permet de bâtir et d’élargir leur réseau professionnel dans le secteur juridique.

Question 2- Vous avez été nommée à la présidence du Comité pro bono national en octobre 2019. Pouvez-vous nous en dire plus sur vos fonctions?

Le Comité pro bono national compte des représentants dans tous nos bureaux qui se penchent sur de grands projets et collaborent entre eux. Nous travaillons ensemble au repérage d’occasions de travail juridique bénévole et en faisons part aux avocats à l’échelle nationale.

En tant que présidente nationale, je représente une ressource pour les avocats et je mène les efforts en matière de travail juridique bénévole, ce qui implique de superviser le Programme national de services juridiques bénévoles du cabinet, de mettre en place des partenariats au sein de nos collectivités et d’approuver les nouveaux mandats pro bono.

Question 3- À quels enjeux le travail juridique bénévole se voit-il confronté, particulièrement dans le contexte de la pandémie de COVID-19?

La COVID-19 a particulièrement touché les couches de la population les plus défavorisées. Compte tenu de la pandémie, nous avons dû revoir certaines des façons dont nous fournissons nos services, à l’instar du reste de nos pratiques. Désormais, plutôt que de les rencontrer régulièrement en personne, nous offrons à nos clients des conseils virtuels. Je suis particulièrement fière du travail que nous accomplissons en ces temps de pandémie pour épauler les personnes les plus vulnérables de nos collectivités et soutenir les organisations innovantes qui luttent contre la COVID-19.

Question 4 - Comment entrevoyez-vous l’avenir du travail juridique bénévole?

Si la pandémie a modifié nos façons de travailler et de nous investir auprès de nos collectivités, elle a surtout durement touché les membres de groupes défavorisés et les organisations caritatives qui œuvrent auprès d’eux. Nous observons, à mon sens, un soutien plus large et un intérêt plus marqué à l’égard des diverses communautés plus vulnérables qui font face à des problèmes de financement.

J’espère vraiment que cette tendance va se maintenir, car nous devons veiller à ce que les groupes défavorisés puissent obtenir des conseils en temps opportun afin de prendre les décisions les plus éclairées possible compte tenu de la situation extraordinaire dans laquelle nous nous trouvons.

Question 5 - Parlez-nous d’un ou deux mandats récents dont BLG s’est chargé à titre bénévole.

Dernièrement, une équipe composée de nombreux avocats de BLG spécialisés dans le droit de la santé, le droit immobilier et le droit des sociétés et de la réglementation a fourni une contribution bénévole unique : aider les personnes malades en situation d’itinérance devant être placées en isolement pendant la pandémie. Il s’agissait d’intervenir dans l’intérêt public général sur un sujet de préoccupation importante au sein de la collectivité.

Nos spécialistes en respect de la vie privée et protection des données, quant à eux, ont aidé un institut de recherche à mettre au point une application mobile de santé publique visant à lutter contre la COVID-19 au Canada en renforçant les stratégies de distanciation physique et en appuyant la gestion de la pandémie.

Question 6 - En quoi le travail juridique bénévole vous inspire-t-il?

Le travail juridique bénévole est incroyablement gratifiant. La plupart des avocats estiment retirer tout autant, sinon plus, que ce qu’ils donnent que lorsqu’ils s’investissent dans ce genre de mandats. Par ailleurs, je considère qu’il est de notre devoir, en tant qu’avocats, de fournir à tous un accès à la justice, dont de nombreux Canadiennes et Canadiens se trouvent dépourvus.