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Votre réponse initiale à un cyberincident forge votre réputation

Cet article s’inscrit dans la série 12 principes stratégiques en gestion des risques liés au respect de la vie privée, à la cybersécurité et à l’IA. Cette série fournit aux dirigeant·es canadiens des conseils qui les aideront à anticiper les risques et à agir avec confiance quand les choses dérapent.

Quand survient un cyberincident, chaque seconde compte. La réaction de votre organisation pendant les premières heures critiques peut soit préserver votre réputation, soit l’entacher à jamais. Elle se répercutera sur la confiance des investisseurs, les décisions des organismes de réglementation et la valeur de l’entreprise à long terme.

Pourquoi est-ce important?

Les organisations d’aujourd’hui sont jugées non seulement sur la survenance d’un incident, mais sur leur réaction à celui-ci. Les investisseurs, les organismes de réglementation, le personnel et les clients s’attendent à une intervention rapide, disciplinée et transparente. Une réaction concertée inspire confiance et envoie un message fort sur la culture de gouvernance de l’organisation.

Inversement, une réaction tardive ou inefficace peut déclencher une série de conséquences : réputation entachée, sanctions, poursuites d’actionnaires et perte de confiance de la clientèle. Le rôle du conseil d’administration? Vérifier en amont que l’organisation s’est dotée d’un plan d’intervention, qu’elle l’a testé et que l’équipe de direction se l’est approprié.

Ce que les équipes de direction et les conseils d’administration doivent prioriser

1. Guide interfonctionnel de gestion de crise

Ce guide doit prévoir le rôle de chaque équipe : affaires juridiques, TI, communications, RH, protection de la vie privée et haute direction. Il doit être lu et approuvé par le conseil d’administration, puis testé régulièrement à l’aide de simulations.

2. Conseillers externes préalablement engagés

Les organisations doivent retenir d’avance les services de personnes de confiance : avocat·es-conseils externes, firmes de cybersécurité, spécialistes de la gestion de crise. Ces conseillers doivent connaître les activités de l’entreprise et faire partie du plan d’intervention.

3. Préparation du CA et clarté des rôles

Le conseil d’administration doit comprendre son rôle de gouvernance en cas de cyberincident. Ses membres doivent savoir quand demander un topo et quand intervenir, sans toutefois franchir la ligne entre la surveillance et l’ingérence.

Dernières réflexions

Une réponse rapide, confiante et concertée, ça ne s’improvise pas; ça se prépare. Les équipes de direction et les conseils d’administration canadiens doivent être prêts à protéger la valeur de l’entreprise et la confiance du public quand surviendra inévitablement un incident.

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