Foule de gens interconnectés

Nos étoiles : Kristin Taylor, Université de Toronto

Kristin Taylor headshot

Depuis l’an dernier, Kristin Taylor occupe le poste de conseillère juridique et de cheffe des affaires juridiques à l’Université de Toronto; elle était auparavant à la tête de l’équipe juridique du Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH), fonction qu’elle a assumée pendant plus d’une dizaine d’années. Wendy Whelan, associée au sein du groupe Litiges de BLG et bonne amie de Kristin qui l’a connue à ses débuts au cabinet, s’est entretenue avec elle afin de discuter des subtilités du rôle des juristes d’entreprise.

La fonction de juriste d’entreprise : une approche intégrée

Kristin se sent privilégiée d’avoir été en mesure, au cours de sa carrière de juriste d’entreprise, de dépasser ses fonctions pour faire entendre sa voix auprès des équipes de direction avec lesquelles elle a travaillé. « Je crois que la plupart des conseillers et conseillères juridiques d’entreprise espèrent que les membres de leur équipe les voient un jour comme un atout à part entière plutôt que comme une simple ressource juridique. Les juristes d’entreprise apportent bien sûr leur expertise juridique à toute discussion, mais il est particulièrement valorisant de se faire consulter sur une question d’affaires », affirme Kristin.

Selon elle, cette double fonction permet d’obtenir une vue d’ensemble de son organisation et d’adopter une approche intégrée, ce qui favorise la prestation d’un meilleur service et de conseils juridiques plus complets. « Lorsque nous comprenons les objectifs d’une organisation dès le début, nous pouvons plus facilement aider nos clients à comprendre et à accueillir nos conseils et, au bout du compte, à les mettre en œuvre; c’est l’occasion de faire preuve de créativité », ajoute-t-elle.

Quelques astuces de Kristin pour les juristes d’entreprise :

  1. Trouvez pourquoi la mission de votre organisation vous tient personnellement à cœur. Cela vous aidera à penser comme votre client, de même qu’à retrouver votre motivation lorsque vous vivez des périodes difficiles.
  2. Les juristes d’entreprise développent par définition une connaissance approfondie des caractéristiques de leur organisation, comme sa tolérance au risque et sa culture, notamment parce qu’ils doivent s’y intégrer. Pour être efficaces, vos conseils doivent être adaptés à la réalité de votre organisation.
  3. Reconnaissez la nature de votre rôle, soit d’agir à titre de ressource juridique. Vous aurez peut-être l’occasion de donner votre opinion sur des questions d’affaires, mais n’oubliez pas que vos responsabilités consistent avant tout à gérer les risques juridiques. Continuez de parfaire votre formation juridique!

Kristin estime que sa soif d’excellence lui vient de ses années chez BLG. « Chez BLG, c’est d’abord le service! ». Ce slogan, qui était celui du cabinet à l’époque, l’a marquée, tout comme la manière dont l’associé John Morris l’incarnait dans sa pratique. Sa façon d’aborder les relations clients l’a même guidée lorsqu’elle a fait le saut du groupe Droit de la santé au CAMH. Elle attribue de nombreux aspects de son style en tant que conseillère juridique au mentorat que lui a offert John lorsqu’elle était étudiante et avocate débutante, puis lorsqu’elle a fait la transition vers son poste interne au CAMH. L’excellence du service est toujours demeurée une priorité pour Kristin dans son propre leadership.

Adapter son état d’esprit à son environnement

Dans ses nouvelles fonctions, Kristin a dû réapprendre dans une certaine mesure à adapter des conseils purement juridiques à la situation concrète d’une nouvelle organisation. Cette fois-ci, cependant, elle n’était pas juriste d’entreprise, mais cheffe des affaires juridiques; son équipe était donc déjà formée de professionnel·les chevronné·es, ce qui lui a permis de se concentrer d’entrée de jeu sur son leadership et l’acquisition d’une vue d’ensemble. À son avis, le milieu des soins de santé et le milieu universitaire, qui appartiennent tous deux au secteur public et font l’objet d’une surveillance constante, sont similaires sur plusieurs points, notamment puisque la protection de leur réputation est si importante.

Elle observe toutefois également des différences marquées au quotidien. Dans le milieu des soins de santé, qui offre des services de première ligne, on ressent constamment l’urgence et le manque de ressources, et les décisions doivent être prises rapidement; c’est tout le contraire dans le milieu universitaire. « Je crois qu’il est particulièrement remarquable que l’Université privilégie la collaboration et la consultation dans toutes les décisions. Nous avons la chance extraordinaire d’avoir le temps d’apprendre, de réfléchir, de discuter et d’établir des stratégies », nous dit-elle le sourire aux lèvres. Fait intéressant dont Kristin nous a fait part : plusieurs lieux emblématiques appartiennent à l’Université de Toronto, notamment le Queen’s Park!

Combler le fossé entre la pratique du droit à l’interne et à l’externe

Maintenant que Kristin compte le même nombre d’années d’expérience chez BLG qu’à titre de juriste d’entreprise, elle sait que la clé du succès pour les avocats et avocates est de travailler ensemble. Les équipes juridiques internes et externes obtiennent les meilleurs résultats lorsqu’elles travaillent de pair pour définir leur relation. Les juristes à l’interne veulent qu’on les informe quant aux conseils donnés, et les conseillers et conseillères juridiques externes gagnent à en apprendre davantage sur le fonctionnement d’une organisation de même que sur sa hiérarchie et sa structure internes. Comme le dit Kristin, l’objectif est toujours de se faire briller mutuellement aux yeux des clients.


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